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Les cimetières municipaux de Mindoubé et Lalala: « une dernière demeure au cœur de la ville ».

De nombreuses visites au cimetière se font en famille à des dates symboliques telles que le temps des Fêtes, l’anniversaire de la personne décédée ou celui de sa mort.

Le cimetière est donc l’endroit où les familles se souviennent et où la mémoire des défunts est bien vivante. La visite et l’inhumation des morts dans les cimetières ont également toujours fait partie des rituels entourant le deuil parce qu’elles revêtent, elles aussi, leur importance. C'est pourquoi, les familles en deuil souhaitent toujours, à un moment ou à un autre, retrouver l’être aimé qu’elles ont perdu. Elles veulent pouvoir lui « parler », lui rendre hommage, le célébrer ou simplement s'en rappeler. Car, l'on profite de ce moment pour échanger avec des proches sur les souvenirs importants qu'ils ont de l’être aimé disparu.

Par ailleurs, il tient lieu de mentionner ici que deux cimetières sont les plus connus dans la ville de Libreville : les cimetières municipaux de Lalala et de Mindoubé. Les deux sont sous la supervision du Directeur, Yvon BARRO, et situés dans le périmètre urbain de la Commune de Libreville avec pour corollaires leurs différents services qui sont à la disposition de tous les usagers.

C’est à ce titre que la direction chargée des cimetières et des services de thanatopraxie met tout en œuvre pour une gestion optimale desdits lieux. Rappelons tout de même qu’elle est sous la tutelle de la Direction Générale de l'Environnement dont Alix SOUGOU LATSIERE est à la tête, ce, sous la charge du Quatrième Maire Adjoint, Édouard NZIENGUI NZIENGUI.

Sur un tout autre plan, l'objectif de cet article est de dresser un état des lieux et d’en ressortir le mode de fonctionnement de ces cimetières, dont la superficie est de 9 hectares subdivisés en trois (3) blocs, dénommés : cimetière de Mindoubé 1, 2 et 3.

Pour y souscrire des services, chaque usager doit se rendre à l’Hôtel de Ville de la Commune de Libreville pour s’enquérir des différentes informations et modalités. 

Et, selon le Directeur, Yvon BARRO, « l’accès y est facilité par la circulation fluide des véhicules à usage de clando, de couleur jaune (voir l’article…) afin de permettre aux usagers de parvenir jusqu’à nos services pour qu'ils soient édifiés sur les différentes procédures d'obtention d'une parcelle pour inhumer leurs proches ».

La particularité de ces cimetières est qu’il a une capacité d’accueil permettant de mettre en terre une multitude de dépouilles, à l’exemple de plusieurs corps retrouvés lors d’un naufrage survenu au large des côtes gabonaises, dont figuraient des personnes de plusieurs nationalités (malienne, burkinabé, nigérienne et togolaise, et quarante-deux (42) autres immigrés clandestins qui n’ont pas survécu à un naufrage survenu du côté du Cap-Esterias. Ils ont fait l’objet d’une « inhumation collective ».

À ceux-là, s’ajoutent les abandons de corps dans des maisons de pompes funèbres, par les les familles n’ont pas pu récupérer et enterrer les leurs.

À cet effet, le 04 février 2015, ce sont 54 corps non identifiés, provenant de tous les établissements mortuaires et des centres hospitaliers (universitaires) de Libreville, parfois abandonnés par leurs familles pour des raisons qu’on ignore, qui ont également été enterrés comme des indigents.

Tout compte fait, nous relevons que ces structures obéissent à un règlement intérieur bien spécifique qui régit son fonctionnement. De plus, elles comprennent des espaces ouverts à tous, permettant d’inhumer des proches en toute quiétude. Sans oublier, que cela nécessite de remplir les conditions requises, à savoir se munir d’un acte de décès, d’une autorisation ou d’un permis d’inhumer. Car la fiabilité et la sécurité sont de mise et la gestion des cimetières évolue pour répondre aux besoins imposés par l’urbanisation et même la modernisation. C’est dans cet esprit que les cimetières de Mindoubé et de Lalala ont été pensés, des lieux familiers, familiaux, naturels, sereins et bien entretenus afin que les familles endeuillées y soient bien accueillies , y sentent du confort, y ressentent du réconfort lorsqu’elles souhaitent s’y recueillir.

En somme, ces cimetières sont non seulement des lieux de sépulture, mais également des milieux professionnels et sur un tout autre plan, des dernières demeures pour nos parents, amis et connaissances qui ne cessent d’exister dans nos mémoires. 

L’auteur : Angue Laurie